Immobilier : une France à deux vitesses

La France semble plus que jamais divisée ! Avec un prix moyen du m2 à 9 500 euros soit 3 fois plus qu’en 2011, les prix de l’immobilier en région parisienne ne cessent d’augmenter. Alors qu’en dehors des principales agglomérations françaises, cette même valeur est en déclin depuis cinq ans avec des baisses pouvant aller jusqu’à 20% dans certaines villes.

Une France coupée en deux

C’est certainement l’une des bonnes nouvelles de ce début d’année si vous vous apprêtez à acquérir prochainement. Bien que les prix de l’immobilier continuent à augmenter, la Fnaim a constaté une décélération depuis fin 2018. Pour autant, ce ralentissement est loin de concerner l’ensemble des régions. Alors que l’écart d’augmentation entre l’Ile-de-France et la province était de 1, 1 point en 2017 (+3,9% pour la province et +5% pour l’Ile-de-France), il est passé à 2 points (+2,1% à 2234 euros le m² contre +4,1% à 4450 euros le m²). Un constat qui est identique pour les grandes métropoles, dont les prix se détachent désormais clairement des villes moyennes.

Les prix chutent dans les petites villes

La spirale infernale des inégalités s’accélère ! Alors qu’il devient difficile d’accéder à la propriété dans les grandes métropoles, les prix baissent toujours plus dans les petites villes. L’attractivité économique des zones urbaines et des grandes métropoles fait mécaniquement baisser l’activité immobilière des zones les plus reculées. Le tout entraînant un effondrement des prix dans les villes de province. Un cercle vicieux qui contribue presque irrémédiablement au renforcement des grandes villes au détriment des plus petites. Pour autant le gouvernement pense pouvoir inverser cette tendance. Afin d’éviter de voir certaines villes disparaître au détriment des grandes métropoles, le ministre du Logement Julien Denormandie a décidé d’étendre l’avantage fiscal Pinel d’investissement locatif dans l’ancien à 222 villes moyennes. Cette démarche inscrit dans le programme « Action coeur de ville ».

Une activité immobilière à la peine en ce début d’année

Un moral des ménages en chute libre, additionnée à la crainte d’une perte de pouvoir d’achat suffit à freiner de potentiels futurs acquéreurs. C’est certainement pour cette raison que le nombre de ventes immobilières a accusé un recul de 5,8% en 2018 et pourrait continuer à reculer de 5% en 2019. Pour le moment, la politique des banques consistant à assouplir les conditions d’accès au crédit immobilier permet de contenir cette baisse.