Le Brexit donne des ailes à l’immobilier parisien

Depuis 6 mois, 5 à 10 % des ventes de l’agence, réalisées dans le Marais, le 6e, 7e et 18e arrondissement l’ont été auprès de Français rentrant de Londres ou bien d’Européens souhaitant s’installer dans la ville lumière.

Loin d’être un épiphénomène, dans des quartiers comme le 8e, le 16e, le 17e et Neuilly-sur-Seine, entre 8 et 12 % des transactions proviennent d’ores et déjà d’individus fuyant la capitale anglaise. « C’est devenu récurrent. Le marché de cette clientèle spécifique a marqué le pas en mai-juin, mais les opérations se sont à nouveau multipliées depuis septembre » explique Barnes.

Une flambée des prix

Seul problème, l’afflux de cette clientèle aisée entraîne une hausse des prix non négligeable au cœur de Paris. Un fait qui est loin de déplaire aux actuels propriétaires, qui voient leur bien prendre de la valeur. D’un autre côté, cela contraint les personnes désirant acquérir un logement à mettre plus d’argent dans la balance. À tel point, que la barre des 20 000 euros par m2 a été franchie dans le 18e arrondissement à Montmartre, et a même été dépassée haut la main dans le Marais, avec des prix atteignant jusqu’à 25 000 m2. « Cette clientèle internationale et de Français de l’étranger arrive avec des références de prix différentes des nôtres. Dans la zone Martyrs-Montmartre, où nous avons réalisé 18 ventes en octobre, il n’est plus possible de trouver un bien correct à moins de 12.000 euros le m²  » explique Thibault de Saint Vincent, président de Barnes avant de poursuivre : «  dans le Marais, le marché est tout aussi dynamique avec 22 ventes ce mois-ci, dont la moitié auprès des millénnials et plus d’un quart venant de Londres. »

Londres perd son trône de ville la plus recherchée

Londres n’est désormais plus la ville la plus recherchée par la clientèle européenne fortunée. Dans son baromètre Barnes Global Handbook, établissant un classement des villes les + recherchées par la capitale britannique « a été détrônée de la première place qu’elle occupait depuis 20 ans au profit de New York, immédiatement suivi de Paris », souligne-t-il. Alors que Londres était 2,8 fois plus chère que Paris il y a trois ans, on pense que la ville est désormais « seulement » 1,6 à 1,8 fois plus chère.