Logements : les permis de construire chutent de nouveau en février !

Après avoir connu une année délicate en 2018 et une légère remontée au mois de janvier, les dépôts de permis de construire ont à nouveau baissé en février 2018, d’après les chiffres du ministère du Logement. Ces derniers constituent un indicateur fort de l’immobilier neuf. Malheureusement, entre décembre et février, leur nombre n’a pas dépassé les 100 700 unités, soit un recul de 12,5% par rapport à la même époque un an plus tôt. Dans le même temps, le nombre de mises en chantier a baissé de 11%, s’établissant ainsi à 105 000.

Une pause datant de 2018 qui s’éternise

Alors que l’année 2018 avait marqué une pause dans la construction de logements neufs, après deux années de progression ininterrompue, aucune tendance ne semble indiquer un changement de dynamique. Les professionnels du métier n’hésitent plus à pointer la réduction des aides d’accès à la propriété ainsi que la timidité des élus locaux à l’approche des municipales de 2020, comme deux des facteurs à l’origine de cette inquiétante stagnation de la courbe. Il convient de souligner qu’une nette dégradation est particulièrement flagrante du côté des immeubles, alors même que nous observions une légère amélioration en début d’année. De décembre 2018 à février 2019, la baisse s’est établie à 15% par rapport à l’année précédente.

Des annulations avant le début des constructions

La chute du nombre de permis est loin d’être le seul problème. En effet, au niveau de la construction effective, le taux d’annulation pour les immeubles est nettement supérieur à sa moyenne observée depuis 2010. Comprenez par là qu’environ un cinquième des logements collectifs autorisés à la construction ces trois derniers mois ne devraient finalement pas être construit ! La situation est similaire du côté des maisons individuelles, secteur le plus exposé au recentrage géographique d’aides comme le prêt à taux zéro (PTZ), où sur la même période les permis ont reculé de 10%.

À Paris, le prix de l’immobilier continue sa course folle

La situation est particulièrement critique en région parisienne et cela constitue sûrement l’une des raisons de l’augmentation des prix. Une récente étude menée par LocService.fr indique que les locations dans la capitale sont en moyenne 188% plus élevées qu’en Province. Tandis qu’à l’achat les prix ont augmenté de 50% en dix années avec un mètre carré qui atteindra la moyenne des 10 000€ au cours de l’année.