Escroqueries aux faux courtiers immobiliers : comment les détecter ?
Acheter votre logement doit rester un moment d’excitation, pas d’angoisse. Pourtant, face à l’embellie du marché immobilier et la baisse des taux, les escroqueries aux faux courtiers explosent : les signalements se sont multipliés depuis l’été 2024 selon l’ACPR, causant un préjudice total estimé à plus d’un milliard d’euros, soit près de 12 000 € par victime en moyenne. Dans cet article, on vous guide pour repérer les faux courtiers, éviter les pièges les plus fréquents, et sécuriser votre projet immobilier.
Quels sont les modes opératoires des escrocs en courtage immobilier ?
Pour bien détecter les arnaques, il est impératif de comprendre le mode opératoire des escrocs et plus particulièrement leurs objectifs.
Le but poursuivi par les faux courtiers immobiliers
Pour mieux comprendre l’arnaque aux faux courtiers, commençons par la fin : le but poursuivi par les faux courtiers qui sévissent sur internet.
L’objectif des escrocs se faisant passer pour des courtiers immobiliers est relativement simple : soutirer de l’argent à leurs victimes en usurpant l’identité d’un professionnel reconnu, comme un courtier Helloprêt. Ils se présentent comme des experts du financement immobilier pour inspirer confiance et crédibilité. L’arnaque la plus fréquente consiste à demander le versement de l’apport personnel censé servir à l’achat d’un bien immobilier. En effet, l’apport est le plus souvent la somme la plus conséquente soutirable avec ce type d’arnaque.
Mais cette technique n’est pas la seule. D’autres escrocs réclament le paiement de soi-disant frais de dossier liés à une assurance emprunteur ou à l’obtention d’un prêt immobilier. Certains vont jusqu’à exiger une rémunération pour une prestation de courtage fictive, avant même toute signature officielle avec une banque.
Bon à savoir : un courtier immobilier sérieux ne vous demandera jamais de verser votre apport directement. Ce montant est à régler chez le notaire au moment de la signature de l’acte authentique de vente. Il peut également être versé lors du compromis de vente uniquement si un séquestre est prévu, notamment pour garantir l’indemnité d’immobilisation en cas de désistement de l’acheteur (hors clauses suspensives ou droit de rétractation).
Fishing avec faux site de comparateur de courtier
La première étape de l’arnaque aux faux courtiers commence par un hameçonnage, l’étape où le faux courtier fait l’acquisition de son “pool de victimes”.
Une méthode courante utilisée par les escrocs consiste à créer de faux sites de comparaison de courtiers immobiliers. L’arnaque débute souvent par une campagne publicitaire sponsorisée, diffusée sur les réseaux sociaux, les moteurs de recherche ou même certains sites internet peu scrupuleux. Ces annonces incitent les utilisateurs à cliquer en promettant une mise en relation rapide avec un courtier performant ou en affichant des taux très attractifs.
Une fois le lien cliqué, l’utilisateur est redirigé vers une plateforme qui semble sérieuse, présentant un comparatif de plusieurs courtiers immobiliers. Le design professionnel et les mentions légales factices donnent l’illusion de légitimité.
L’internaute est alors invité à choisir un courtier parmi ceux proposés, puis à remplir un formulaire avec ses informations personnelles : nom, coordonnées, situation financière, projet immobilier... Ces données, précieuses, sont ensuite utilisées par les escrocs pour contacter directement la victime, souvent avec un discours bien rodé et personnalisé.
C’est là que le piège commence à se refermer sur la victime…
Lire aussi : Quel courtier immobilier choisir ?
Usurpation de l’identité d’un vrai courtier immobilier
Dans de nombreux cas, l’escroc ne crée pas une fausse identité, mais se fait passer pour un véritable courtier immobilier inscrit à l’ORIAS, le registre officiel des intermédiaires en assurance, banque et finance. Ce type d’usurpation est particulièrement dangereux, car il repose sur la crédibilité d’acteurs reconnus du secteur comme Helloprêt, dont la réputation inspire naturellement confiance aux emprunteurs.
Les escrocs s’approprient l’image de ces professionnels en copiant leur charte graphique, leurs logos et même leur nom de marque. Ils falsifient des documents officiels tels que les propositions de prêt, les mandats de courtage ou encore les relevés d'identité bancaire (RIB). Ces documents frauduleux sont souvent convaincants et difficiles à différencier des originaux, notamment pour des particuliers peu familiers des démarches administratives liées à un prêt immobilier.
Création d’un lien de confiance entre le faux courtier et l’utilisateur
Pour que l’escroquerie aboutisse, le faux courtier ne demande pas d’emblée un virement. Il commence par instaurer un climat de confiance. Cela passe par une approche patiente et professionnelle : conseils personnalisés, disponibilité apparente, explications sur les étapes du financement… tout est fait pour rassurer la victime et lui faire croire qu’elle est bien accompagnée.
Le faux courtier se présente comme un expert du crédit immobilier, capable de négocier les meilleures conditions. Il adapte son discours en fonction du profil de l’emprunteur, et prend soin de maintenir une communication régulière, comme le ferait un professionnel sérieux.
Ce travail d’approche a pour but de faire tomber progressivement les barrières de méfiance. Une fois que la victime est en confiance, le courtier frauduleux avance une demande de virement, en évoquant des raisons déjà évoquées : frais de dossier, apport personnel, ou encore ouverture d’un compte pour débloquer le prêt.
Bon à savoir : A ces fins, le faux courtier peut parfois émettre un faux RIB sur lequel est indiqué votre nom et prénom en vous faisant croire que le compte vous appartient. Vous pensez alors effectuer un virement vers un compte à votre nom alors qu’il s’agit en réalité du compte du courtier.
Lire aussi : Comment fonctionne un courtier immobilier ?
Comment récupérer son argent suite à une arnaque au faux courtier ?
Être victime d’un faux courtier immobilier peut entraîner des pertes financières importantes. Malheureusement, récupérer son argent dans ce type d’escroquerie reste particulièrement difficile. Les fraudeurs opèrent souvent depuis l’étranger, utilisent de fausses identités et des réseaux bancaires opaques, ce qui complique considérablement les enquêtes.
Cependant, plusieurs démarches doivent être entreprises immédiatement :
-
Prévenez votre banque sans délai : en cas de virement récent, elle peut tenter un rappel de fonds. Plus vous réagissez vite, plus les chances de blocage sont élevées.
-
Déposez plainte auprès de la police ou de la gendarmerie : pensez à fournir toutes les pièces justificatives (échanges e-mail, documents reçus, preuves de virement).
-
Signalez l’escroquerie sur la plateforme officielle PHAROS (www.internet-signalement.gouv.fr) : cela permet d’alerter les autorités sur les pratiques en cours.
-
Saisissez le médiateur bancaire si votre établissement refuse d’intervenir alors que le virement était suspect (montant élevé, compte à l’étranger, pays à risque).
-
Contactez une association de défense des consommateurs (UFC-Que Choisir, ADIL…) qui pourra vous accompagner dans vos démarches.
Dans certaines situations, la responsabilité de la banque peut être engagée, notamment si elle a laissé passer un virement anormal sans vous alerter. C’est particulièrement vrai pour les virements internationaux vers des établissements financiers situés dans des zones à risque.
Enfin, consultez un avocat spécialisé, qui pourra vous conseiller sur une éventuelle action en justice, comme un dépôt de plainte avec constitution de partie civile, dans l’espoir d’un éventuel dédommagement futur.
Comment se prémunir contre les arnaques aux faux courtiers ?
Mieux vaut prévenir que guérir. Lorsqu’il s’agit de financer votre projet immobilier, mieux vaut adopter les bons réflexes pour éviter les pièges. Voici les conseils pratiques d’Helloprêt pour vous protéger efficacement contre les faux courtiers.
Méfiez-vous des comparateurs de courtiers en ligne
Les escrocs utilisent souvent de faux comparateurs pour piéger les internautes. Ces plateformes, bien que visuellement crédibles, sont conçues pour récolter vos données personnelles.
-
Privilégiez toujours un contact humain avant d’engager une démarche : appel téléphonique, rendez-vous visio ou rencontre en agence.
-
Vérifiez les numéros de téléphone sur le site officiel du cabinet.
-
Consultez la page LinkedIn de l’entreprise ou du courtier pour confirmer son appartenance réelle à la société.
Si vous avez des doutes, envoyez un message au mail de contact de la société auquel le courtier prétend appartenir.
Ne faites jamais de virement sans un appel de fonds émanant du notaire en charge de votre transaction
C’est une règle d’or : aucun versement ne doit être effectué avant l’appel de fonds du notaire chargé de votre transaction (celui du vendeur généralement).
-
Une banque sérieuse ne vous demandera jamais de virer votre apport avant la signature de l'offre de prêt.
-
Si l’on vous demande d’ouvrir un nouveau compte bancaire, contactez la banque concernée pour vous assurer qu’il s’agit bien d’un compte à votre nom.
-
Redoublez de vigilance si le RIB appartient à une banque étrangère, en particulier des établissements comme Caixabank, fréquemment utilisés dans les fraudes.
-
Ne faites jamais de virement au moment de l’offre d’achat d’un bien immobilier. Tout au plus, un virement peut être exigé par le vendeur lors de la signature du compromis de vente sur un compte de séquestre (entre 5 à 10 % du prix de vente).
Si vous avez un doute : contactez directement le courtier par les canaux officiels
En cas de suspicion, n’hésitez pas à vérifier l’authenticité de votre interlocuteur par tous les moyens à votre disposition.
-
Utilisez les canaux de communication officiels : site web certifié, comptes LinkedIn ou Instagram vérifiés.
-
Adressez un e-mail à la direction du cabinet pour confirmer l’identité du conseiller.
-
Demandez un échange en visio dans les bureaux de la société de courtage : un professionnel sérieux n’a rien à cacher.
Passez directement par un courtier Helloprêt pour éviter les arnaques
Pour sécuriser votre projet immobilier, le plus simple reste de faire appel à un courtier reconnu et dûment enregistré, comme Helloprêt. En choisissant de passer directement par notre réseau, vous vous assurez d’être accompagné par un professionnel inscrit à l’ORIAS, transparent dans ses démarches et joignable par des canaux officiels.
Chez Helloprêt, la relation de confiance est au cœur de notre accompagnement. Vous bénéficiez d’un interlocuteur unique, payé à la réussite, disponible pour vous conseiller à chaque étape de votre projet. Nos courtiers n’exigent aucun versement d’argent sans encadrement légal clair, et toutes nos communications sont sécurisées et vérifiables.