Comment épargner pour acheter son futur logement ?

Vous êtes en train de vous projeter à l’idée de devenir propriétaire de votre résidence principale ? Mais, vous ne disposez pas pour le moment pas d’un apport suffisant pour effectuer un prêt immobilier ? Bien qu’il soit possible d’emprunter sans apport ou d’avoir recours au prêt familial, dans l’attente de réunir les sommes nécessaires, il apparaît opportun de trouver une épargne logement adaptée pour faire fructifier votre apport et préserver votre pouvoir d’achat immobilier.

Dans cet article, nous vous exposerons les bonnes pratiques pour faire fructifier au mieux votre épargne logement.

Une épargne logement pour couvrir l’inflation immobilière

Pour commencer, un peu de théorie.

Vous en avez déjà entendu parler de l’inflation ? Il s’agit d’un concept économique exprimant la montée générale des prix. Le mécanisme de l’inflation pose un problème majeur pour votre pouvoir d’achat puisqu’à mesure que le temps passe, pour une même somme d’argent, vous pouvez acheter moins de choses.

La notion d’inflation immobilière

En immobilier c’est la même chose. D’ailleurs, une des raisons qui vous pousse à acheter un bien immobilier est cette augmentation relativement linéaire du marché de l’immobilier : vous pourrez théoriquement revendre à un prix supérieur demain.

Imaginons maintenant que vous avez de l’épargne que vous utiliserez en tant qu’apport personnel dans 5 ans pour acheter un bien immobilier. Si les prix de l’immobilier augmentent et que le montant de votre épargne stagne, vous perdez en pouvoir d’achat immobilier. En d’autres termes, vous achetez un bien immobilier de moins bonne qualité dans 5 ans que celui que vous aurez immédiatement acheté. C’est balo non ?

Pour éviter cet écueil répandu, il faut absolument que vous trouviez un placement adapté pour votre épargne permettant au moins de couvrir l’inflation immobilière.

Comment connaitre l’inflation immobilière ?

Contrairement à l’inflation des biens à la consommation, l’inflation immobilière ne sera pas la même en fonction des territoires. Par exemple, l’augmentation des prix de l’immobilier est environ de 6%/an à Paris, là où elle est en moyenne de 4%/an pour le reste du territoire.

Ainsi, selon l’endroit où vous souhaitez acheter, il convient de connaitre l’augmentation moyenne des prix pour trouver ensuite une épargne logement permettant de couvrir cette inflation. Pour ce faire, vous pouvez consulter les bases de données notariales.

Maintenant que vous avez compris le concept, intéressons-nous aux placements financiers pour votre épargne logement !

Les livrets bancaires inadaptés pour votre épargne logement

Autant vous le dire tout de suite, les livrets bancaires ne rapportent plus rien. Ils ne couvrent même pas l’inflation des prix à la consommation (1,8% en 2019)… On dit alors que les rendements réels sont négatifs. Plus le temps passe plus vous perdez en pouvoir d’achat bien que le montant de votre épargne augmente.

Voici les différents types de livrets et leur rendement pour que vous puissiez vous faire votre propre opinion.

Livrets réglementés Rendement brut 2019 Rendement réel 2019 (rendement-inflation)
Livret A, livret bleu, LDD (livret développement durable) 0,75% -1,05%
CEL (compte épargne logement) 0,5% -1,3%
LEP (livret d’épargne populaire) 1,25% -0,55%

Ces produits d’épargne ne peuvent pas constituer une épargne logement viable, quel que soit votre horizon. Tout au plus, ils peuvent vous servir à constituer une épargne de précaution dans l’optique de faire face aux imprévus de la vie.

Et le fameux PEL (plan épargne logement) alors ?

Le plan épargne logement (PEL) est-il un bon placement pour 2020 ?

Ne vous fiez pas aux apparences. Si le nom peut laisser à penser qu’il s’agit de l’épargne logement idéale, il n’en est rien en réalité. Les rendements du PEL (à ne pas confondre avec le livret épargne logement) ne couvrent pas l’inflation.

« Mais grâce au PEL je peux obtenir un prêt immobilier à un taux préférentiel » me direz-vous. C’est ce que nous allons voir.

Fonctionnement du PEL

Le plan épargne logement est de l’épargne réglementée vous obligeant à bloquer votre épargne pendant une période de 4 ans. Il est néanmoins possible de retirer les sommes bloquées avant 4 ans, mais vous ne pourrez prétendre au prêt préférentiel et à la prime d’État. D’autant que le retrait anticipé entraîne la fermeture du plan épargne logement.

Ouvrir un PEL implique un premier versement (versement initial) d’un minimum de 225 euros puis, 540 euros minimum par an en versement régulier soit :

  • 45 euros par mois
  • 135 euros par trimestre ;
  • ou 270 euros par semestre.

Le plafond du PEL est de 61 200 euros.

À noter qu’à l’issue d’une période de 10 ans, vous ne pouvez plus effectuer de versement sur le plan épargne logement. Il s’agit donc d’un placement à moyen terme.

Là où le bât blesse se situe au niveau de la rémunération de cette épargne logement. Le taux d’intérêt est de 1%/an depuis le 1er août 2016. En d’autres termes, sauf à acheter un bien immobilier dans une zone géographique où l’immobilier est en faible augmentation ou en récession, vous perdez du pouvoir d’achat immobilier.

Mais peut-être que le prêt avantageux du PEL pourrait contrebalancer la faiblesse des rendements…

Obtenir un prêt immobilier grâce au PEL

À l’issue de la période des 4 ans, vous obtenez un droit au prêt à un taux bonifié. Avant de vous donner le taux, promettez-moi de ne pas vous moquer !

Le taux d’intérêt du prêt dans le cadre du PEL est de 2,2%/an pour un contrat souscrit à partir d’août 2016 pour une durée de 15 ans et un maximum de 92 000 euros. Aujourd’hui, le taux moyen pour un emprunt immobilier hors PEL se situe plus autour de 1% pour une durée similaire. Si vous ne me croyez pas, essayez ce simulateur de prêt immobilier gratuit !

Si vous malgré tout vous souhaitez bénéficier du fabuleux prêt PEL (#ironie), sachez que vous pourrez bénéficier d’une prime d’état égal à 40% des intérêts versés par la banque pour un maximum de 1 525 euros. Bon autant vous dire que ça ne représentera pas grand-chose avec un rendement de 1%/an…

Trêve de grivoiseries, intéressons-nous à de véritables placements financiers qui vous permettront de faire fructifier votre épargne logement et augmenter votre pouvoir d’achat immobilier.

Les meilleurs placements pour faire fructifier votre épargne logement

Les traumatismes de la crise financière de 2008 sont certainement encore bien présents pour certain d’entre vous. Pourtant, à l’heure où ces lignes sont écrites, les cours boursiers ne se sont jamais aussi bien portés.

Bien sûr, investir en bourse comporte des risques, mais sachez néanmoins qu’avec la politique des taux bas menée par la plupart des banques centrales, les alternatives rentables et sans risques se font rares (si elles ont un jour existé).

Alors quoi de mieux que d’investir dans des valeurs mobilières pour faire fructifier son épargne. Mais attention à ne pas mettre tous ces oeufs dans le même panier. Nous allons vous expliquer quelques bases pour constituer un portefeuille équilibré afin de limiter les risques.

Les actions et obligations

Traditionnellement, on distingue deux grandes catégories de placement financier (bien sûr, il en existe d’autres) :

  • les actions offrant une performance moyenne entre 5 à 8% par an, mais comportant des risques élevés de perte sur une courte période (plus le temps passe plus ce risque est réduit) ;
  • les obligations offrant des rendements plus faibles pour un maximum de sécurité.

Pour vous dire les choses grossièrement, votre portefeuille devra être constitué d’un peu de tout : une partie d’actions et une partie d’obligations pour diluer le risque.

Plus les obligations sont majoritaires, plus votre épargne est sécurisée, mais sa performance faible. À l’inverse, vous vous exposez plus aux risques, mais vos rendements seront potentiellement plus élevés.

L’idée est de trouver un portefeuille équilibré en fonction de votre horizon de placement et de vos objectifs de rendement. Si vous souhaitez couvrir l’inflation immobilière dans la Creuse pour un horizon de 5 ans, un rendement cible de 2% fera amplement l’affaire.

Par contre pour Paris, il faudra prendre plus de risques. Désolé.

Alors, comment réaliser ce genre de placement pour votre épargne logement ? En réalité, c’est très simple. En ouvrant une enveloppe fiscale dans une banque, chez un gestionnaire de patrimoine ou un assureur, ces derniers vont vous conseiller sur les meilleurs placements au regard de votre situation patrimoniale et de vos objectifs (constituer un apport pour un achat immobilier).

Les enveloppes fiscales pour constituer votre épargne logement

Les enveloppes fiscales sont en quelques sortes le portefeuille qui vous permettra d’effectuer vos placements, en principe dans des conditions fiscales favorables. On en dénombre 3 d’accessibles sans restrictions pour les particuliers :

  • l’assurance-vie ;
  • le PEA (plan épargne action) et le PEA PME (identique au PEA sauf qu’il concerne les actions de PME ;
  • le compte titre (n’apporte pas d’avantages fiscaux).

Pour constituer un portefeuille équilibré et limiter les risques dans de bonnes conditions fiscales, l’assurance vie est certainement la meilleure solution pour une épargne logement. En effet, le PEA ne permet que de détenir des actions. Alors à moins de faire un mix PEA / assurance vie, la prise de risque est maximale. Mais bon là, ça peut devenir compliqué…

Quant au compte titre, il s’agit du portefeuille vous proposant le plus de choix en termes de placement financier, par contre vous ne pourrez pas bénéficier d’avantages fiscaux.

Quoi qu’il en soit, nous vous recommandons d’opter pour une gestion pilotée de votre portefeuille si vous n’avez pas l’âme d’un financier. Cela permet de confier la gestion de votre portefeuille à un expert en mutualisant les coûts avec une myriade d’épargnants comme vous.

Maintenant que vous avez les bonnes cartes en main pour faire fructifier votre apport et il vous reste plus qu’à être patient et à espérer que vos placements génèrent une rentabilité suffisante.

Et n’oubliez pas ! Pour faire un emprunt immobilier au meilleur taux (plutôt qu’au taux « préférentiel » du PEL), vous pouvez contacter un courtier en prêt immobilier tel que votre dévoué Helloprêt ! 😉