Prêt immobilier pour retraité : quelle banque prête ?
Vous êtes à la retraite et souhaitez acquérir un bien immobilier ? Que vous soyez primo-accédant ou déjà propriétaire d’un patrimoine, il existe des solutions pour emprunter quand on est retraité. Tour d’horizon !
Existe-t-il un âge limite pour emprunter en immobilier ?
Non, légalement, il n’existe pas d’âge limite pour emprunter. Vous pouvez donc en théorie faire une demande de prêt à 60, 65 ou 70 ans. L’allongement de la durée de la vie impose aux banques de prêter à un âge de plus en plus tardif. Actuellement, elle est de 85.3 ans pour les femmes, 79.4 ans pour les hommes.
En parallèle, la durée moyenne de remboursement est de 252 mois, soit 21 ans. Si vous partez sur cette durée, il serait donc possible de signer une offre de prêt à plus de 60 ans si vous êtes une femme.
En réalité, ce n’est pas forcément au niveau des établissements prêteurs que ça coince, mais plutôt au niveau des assureurs.
L’assurance emprunteur n’est pas non plus obligatoire, mais sans elle, vous n’obtiendrez pas de crédit, sauf produit spécifique (on y viendra).
Or, certains risques augmentent plus vous avancez en âge. Conséquence : vous pouvez vous voir appliquer une surcote qui vous fait excéder le taux d’usure au-delà duquel vous ne pouvez pas emprunter.
Quels sont les avantages d’emprunter quand on est retraité ?
Tout n’est pas noir dans le paysage du prêt immobilier pour retraité ! Si les revenus peuvent être en baisse à l’arrivée en retraite, ils n’en restent pas moins stables et même garantis. Et ça, les établissements prêteurs aiment !
Par ailleurs, vous disposez souvent déjà d’un patrimoine immobilier et financier assez confortable. Il est estimé à 354 500 euros à 70 ans selon l’INSEE, avec une valeur médiane entre 180 000 et 200 000 euros selon l’âge. Une belle garantie pour l’emprunt à venir !
Enfin, vos charges familiales sont moins élevées : les enfants ont quitté le nid, vous disposez donc d’un reste à vivre plus conséquent.
Quelles sont les conditions pour obtenir un prêt immobilier pour retraité ?
L’emprunteur retraité doit respecter les mêmes critères d’octroi d’un crédit qu’un emprunteur en activité.
Des revenus suffisants
Votre pension de retraite est intégralement prise en compte dans le calcul des revenus pour déterminer votre capacité d’emprunt et votre taux d’endettement.
Si par ailleurs, vous êtes investisseur locatif ou souhaitez le devenir, les établissements financiers comptabilisent 70 % des loyers actuels ou futurs.
Des charges pas trop élevées
Les charges prises en compte sont les mensualités de crédit et les pensions alimentaires.
Un taux d’endettement limité à 35 %
Le taux d’endettement, limité à 35 %, représente le poids de vos charges sur vos revenus disponibles. Il s’agit d’un indicateur maximum au-delà duquel vous ne pouvez pas emprunter en théorie, pour éviter toute situation de surendettement.
Il existe toutefois une marge de flexibilité, qui concerne 20 % de la production trimestrielle de crédits et qui vous permet d’emprunter au-delà des 35 % d’endettement. Elle est réservée en priorité aux primo-accédants et à l’acquisition de la résidence secondaire. Seuls 6% de la marge sont affectés à l’investissement locatif et à la résidence secondaire.
La durée de remboursement
La durée de remboursement est de 25 ans maximum + 2 ans de différé si vous n’entrez pas en jouissance immédiate du logement. Elle est souvent limitée à 20 ans pour l’investissement immobilier locatif.
Plus elle est longue, moins les mensualités sont élevées, mais plus le taux d’intérêt appliqué est haut. En conséquence, le crédit vous reviendra plus cher. Et inversement !
Le taux d’emprunt
Le taux immobilier varie en fonction de votre âge, de vos revenus, de la durée d’emprunt, des taux interbancaires…
L’apport personnel suffisant
L’apport personnel d’au moins 10 % sert à financer les frais annexes au prêt immobilier pour retraités : frais de notaire, frais de garantie, frais de dossier, commission du courtier…
Quels types de prêt immobilier souscrire quand on est retraité ?
Le prêt amortissable
Le prêt amortissable est le plus répandu sur le marché du financement. Le plus souvent à taux fixe, il se rembourse moyennant des mensualités qui comprennent une fraction du capital restant dû et une fraction d’intérêts calculés sur le capital restant dû.
Cet emprunt immobilier pour retraité doit être couvert par une assurance de prêt, une garantie comme un cautionnement par un organisme ou une hypothèque.
Le prêt in fine
Autre possibilité, le prêt in fine. Celui-ci fonctionne de manière bien différente que le prêt amortissable. Les mensualités comprennent uniquement les intérêts : elles sont donc d’un montant plus faible. Vous remboursez le capital emprunté en une seule fois, à la dernière échéance.
Comme vous pouvez l’imaginer, ce type de prêt est plus risqué. C’est pourquoi les organismes financiers vous demandent de nantir, c'est-à-dire de leur donner en gage, un produit d’épargne sécurisé, qui représente 30 à 50 % du capital emprunté.
Le prêt in fine se révèle tout indiqué si vous avez un projet d'investissement locatif et que vous payez des impôts. Au régime réel, vous pouvez déduire l'intégralité des échéances jusqu’à la fin de l’opération.
Le prêt hypothécaire
Vous devez déjà être propriétaire d’un logement dont vous avez soldé l’emprunt pour prétendre à ce type de prêt. Comme son nom l’indique, il est associé à l’inscription d’une hypothèque au service de la publicité foncière.
En contrepartie de cette garantie, vous obtenez un capital représentant 50 à 70 % de la valeur de l’appartement ou de la maison.
Petit écueil : le prêt hypothécaire reste rare à trouver. Seuls de rares organismes financiers le distribuent, et ce, moyennant des conditions assez strictes (patrimoine immobilier d’envergure, valeur minimale du logement hypothéqué et du capital emprunté.
S’agissant du remboursement, il peut s’effectuer par amortissement du capital, ou in fine.
Le prêt viager hypothécaire
Le prêt viager hypothécaire offre aux propriétaires la possibilité de débloquer un capital en utilisant leur logement comme garantie. Le remboursement intervient uniquement au décès de l’emprunteur, sous forme de remboursement par les héritiers ou de vente du bien par la banque.
Deux options sont proposées concernant les intérêts. Dans la première, l’emprunteur ne paie rien de son vivant : ni capital, ni intérêts. Le solde sera réglé par la succession si les héritiers conservent le bien, ou par la banque lors de la mise en vente du logement. Dans la seconde option, les intérêts sont remboursés au fil de l’eau, généralement chaque mois ou trimestre, le remboursement du capital reste dû étant différé jusqu’au décès.
Ce type de prêt est soumis à certaines conditions. Le bien immobilier doit être à usage d’habitation, maintenu en bon état afin de préserver sa valeur, et ne peut être loué qu’avec l’accord explicite du prêteur.
Le montant mis à disposition dépend de plusieurs paramètres : la valeur actuelle du logement, mais aussi l’âge et le sexe de l’emprunteur, qui influent sur la durée estimée du prêt.
Le prêt hypothécaire cautionné
Ce type de crédit s’adresse aux personnes âgées de 60 ans ou plus. Il associe deux niveaux de garantie : d’un côté, une hypothèque sur un bien immobilier, de l’autre, l’engagement d’un organisme de cautionnement à se porter garant du remboursement.
En contrepartie, le capital accordé peut atteindre 70 % de la valeur du bien utilisé comme garantie. Le montant dépend de la valeur du logement, de l’âge de l’emprunteur et de ses ressources.
La durée de remboursement, enfin, reste limitée : elle est souvent comprise entre 5 et 15 ans, en fonction de l’espérance de vie statistique de l’emprunteur.
La vente en réméré
La vente à réméré, aussi appelée vente avec option de rachat, constitue une autre piste à explorer. Elle consiste à céder son bien à un acquéreur, tout en conservant un droit exclusif pour le racheter dans un délai maximal de cinq ans.
L’intérêt ? Ce dispositif permet de convertir un bien immobilier en trésorerie sans recourir à un crédit, ce qui évite de souscrire une assurance emprunteur.
Les prêts aidés
Si vous êtes primo-accédant, que vous souhaitez acheter votre résidence principale et sous conditions de ressources, vous pouvez demander :
-
Un prêt à taux zéro (PTZ). Il peut financer jusqu’à 40 % d’une maison individuelle, 50 % d’un appartement ;
-
Un prêt d’accession sociale ou un prêt conventionné, pratiqué avec un taux immobilier plafonné ;
-
Un prêt Action Logement, qui vous permet d’emprunter jusqu’à 30 000 euros au taux de 1 %.
Quelle assurance de prêt pour un crédit immobilier retraité ?
On l’a dit, l’assurance emprunteur est le plus souvent exigée pour obtenir un prêt immobilier pour retraité. La banque ne manquera pas de vous proposer son contrat groupe, mais celui-ci peut se montrer plus restrictif que l’assurance en délégation pour l’âge limite auquel vous devez avoir soldé l’emprunt.
L’assurance déléguée auprès d’un assureur extérieur se révèle en outre souvent moins chère. Elle établit un tarif personnalisé en fonction de votre âge et état de santé, quand en contrat groupe, il est fixé par catégorie d’emprunteurs.
Le saviez-vous ? Votre courtier en prêt Helloprêt peut aussi vous aider à trouver l’assurance de prêt la moins chère.
Quelles sont les banques qui prêtent aux seniors ?
Crédit Agricole, Société générale, Crédit Mutuel, BNP : toutes les banques mettent en œuvre une politique commerciale spécifique et acceptent ou excluent certaines catégories d’emprunteurs.
Pour être certain d’avoir votre prêt immobilier pour retraité, vous avez tout intérêt à vous rapprocher d’un courtier. Fort de son réseau d’établissements prêteurs partenaires, il sait quelles banques acceptent les profils seniors et négocier au mieux le taux et les conditions d'emprunt.